Rencontres d'Arles
Images indociles...

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Ça se passe à Arles cet été !
Du 7 juillet au 5 octobre 2025, la ville d'Arles se métamorphose en capitale mondiale de la photographie. Cette 56e édition des Rencontres d'Arles promet une programmation riche et engagée, sous le thème « Images Indociles », célébrant la diversité des cultures et des perspectives artistiques.
Pour cette édition, Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d'Arles, propose d'explorer l'image sous une forme polyphonique autour d’une programmation marquée par son engagement face aux enjeux contemporains.
« Dans l’esprit de la pensée d’Édouard Glissant, qui célèbre l’entrelacement des cultures et la richesse des rencontres, cette nouvelle édition du festival propose d’explorer l’image sous une forme polyphonique, précise Christoph Wiener. Ici la photographie ne se limite pas à un regard exotisant : elle inscrit l’ailleurs dans une dynamique d’échange et de ‘traduction culturelle’. Elle y est envisagée comme un outil de résistance, de témoignage et de transformation sociale face aux crises contemporaines. »
L’engagement traverse donc l’ensemble de la programmation. « De l’Australie au Brésil, en passant par l’Amérique du Nord et les Caraïbes, tandis que le monde est ébranlé par la montée des nationalismes, l’essor du nihilisme et les crises environnementales, les regards photographiques proposés offrent un contrepoint essentiel aux discours dominants, célébrant la diversité des cultures, des genres et des origines. »
Keisha Scarville. Sans titre #18, série Alma / Les Vêtements de maman, 2017. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.
Au programme : une quarantaine d’expositions réparties dans autant de lieux de la ville… et au-delà.
Les expositions présentées dans le contexte de la Saison Brésil-France 2025 célèbrent la richesse artistique du pays latino-américain.
Un autre ailleurs est à découvrir avec On Country : photographie d’Australie qui explore la relation profonde et spirituelle que les peuples premiers entretiennent avec leurs terres, bien au-delà de la notion géographique.
La question des territoires et de leurs mutations traverse également d’autres zones géographiques. Avec US Route 1, Anna Fox et Karen Knorr revisitent le projet inachevé de Berenice Abbott.
Raphaëlle Peria (lauréate BMW Art Makers) nous mène aux abords du canal du Midi.
L’exposition consacrée au photographe de référence Louis Stettner relie, quant à elle, les continents américain et européen, explorant son rôle de passeur entre Street Photography américaine et photographie humaniste française.
Parallèlement, Carine Krecké, lauréate du Luxembourg Photography Award interroge notre regard sur l’information et la mémoire des conflits.
Parmi les présences marquantes de cette édition, Nan Goldin revient avec une proposition inédite qui témoigne de son écriture visuelle singulière, sans concession, notamment autour du lien familial et amical.
Nan Goldin. La Mort d’Orphée, 2024. Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Gagosian.
Diana Markosian, Keisha Scarville, Camille Lévêque ou encore Erica Lennard explorent ces différents liens, tandis que Carmen Winant, Carol Newhouse ou encore Lila Neutre élargissent les contours de la notion de parenté.
Agnès Geoffray interroge, elle, notre rapport à l’histoire à travers son travail sur les institutions de placement pour jeunes filles mineures en France.
Dans le sillage de ces récits oubliés, la richesse des images anonymes s’impose à travers la collection Marion et Philippe Jacquier.
Photographe amateur anonyme. Sans titre, Houlgate, France, 1931. Avec l’aimable autorisation de l’ancienne Collection Marion et Philippe Jacquier / Don de la Fondation Antoine de Galbert au musée de Grenoble.
Enfin, le festival poursuit sa volonté de mettre en lumière les talents émergents. L’exposition du Prix Découverte 2025 Fondation Louis Roederer, sous le commissariat de César González-Aguirre, prolonge ses réflexions sur les enjeux contemporains de la photographie et retrouve ses quartiers à l’Espace Monoprix.
Dates : du 7 juillet au 5 octobre 2025