Coworking

Observatoire Com Média

20 % des entreprises de la filière communication menacées de disparition

Observatoire Com Média
Observatoire Com Média

Dominique Scalia

Chaque année, l’Observatoire Com Média propose une étude extraite des données économiques et financières légales du cabinet Altares, réalisée à partir des 47 000 entreprises qui composent la filière de la communication (agences, industriels, événementiels, médias). « Cette année, nous avons élaboré une étude prédictive sur le risque de défaillance des entreprises pour tenter d’appréhender leur comportement sur les mois à venir », explique Dominique Scalia, le président de l’Observatoire Com Média.

En synthèse, cette étude montre que près de 20 % des entreprises de la filière de la communication sont menacées de disparition !

Alors que le marché publicitaire a connu une baisse de près de 25 % en 2020, les défaillances d’entreprises de la filière (agences, médias, événementiel, industriels) ont reculé de 30 % par rapport à 2019. Un paradoxe qui s’explique évidemment par les mesures d’aides (chômage partiel, PGE, report des échéances sociales) mises en place par le gouvernement et largement activées par l’ensemble des entreprises de la filière.

649, c’est le nombre d’entreprises qui sont entrées en défaillance en 2020. Mais la chute sera plus douloureuse en 2021 et 2022. En effet, selon l’étude, les secteurs de la communication les plus fragiles financièrement vont éprouver de la peine à poursuivre leurs activités sans ces aides si elles venaient à se réduire plus rapidement que le retour à un niveau d’activité « normale ». 

En tête, les industriels de la communication, avec notamment le monde de l’imprimerie dont le taux d’entreprises fragilisées est 3 fois plus élevé que celui de l’ensemble des entreprises de la filière de la communication, en seconde position viennent les agences de communication, puis l’événementiel.

Autre élément notable : 99 % des entreprises défaillantes de la filière communication sont des TPE-PME ! Cette « mortalité » a touché principalement le secteur des agences de communication (35 %), l’événementiel (14 %) et l’imprimerie (12 %).  Plus de 50 % de défaillances ont eu lieu sur les régions Ile-de-France (34 %), Auvergne-Rhône-Alpes (12 %) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (9 %).

La filière de la communication pourrait ainsi déplorer plus d’un millier de faillites en 2021, auxquelles pourraient s’ajouter plus de 1 300 faillites en 2022, soit près de 2 300 disparitions d’entreprises sur deux ans dans l’hypothèse d’un retour à une activité « quasi-normale ». Au-delà des défaillances d’entreprises, s’ajoutent plus de 5 000 entreprises rencontrant actuellement de grandes difficultés, dont la perspective de survie est faible.

« Dans ce contexte, il est nécessaire que l’ensemble des acteurs économiques réinvestisse rapidement en matière de communication au profit des entreprises de la filière communication mais également de leur propre visibilité auprès de leurs publics. Enfin, Il est grand temps que les acteurs de la filière communication puissent prendre en main leur avenir en réfléchissant ensemble aux mesures à prendre en matière de soutien, d’alliance, de coopération, voire de consolidation et de concentration pour atténuer les impacts de cette crise », conclut Dominique Scalia. 

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts.