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Touche pas à ma vitrine !

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Vitrine : un outil de com

Associations et collectifs de commerçants ne désarment pas contre le renforcement de l'encadrement des publicités en vitrine, disposition prévue dans le projet de loi Climat et dont ils ont demandé « le retrait » la semaine dernière lors d'une conférence de presse. « La réglementation des vitrines des commerçants » apparaît comme « un acte politique inenvisageable et injustifié », précisait  Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos, fédération représentante du commerce spécialisée, une des 12 fédérations vent debout contre ce projet et qui ont signé une campagne nationale pour défendre la modernisation et la numérisation des commerces.

L’article 7 du projet de loi « Climat et résilience » examiné à partir d’aujourd’hui à l'Assemblée nationale prévoit en effet d'encadrer davantage les publicités en vitrine pour faire face aux problématiques de « pollution visuelle » en proposant « de soumettre les dispositifs, notamment digitaux, installés derrière les vitrines des magasins visibles depuis la voie publique aux mêmes règles que les supports d'affichages publicitaires extérieurs ». 

« La vitrine est le meilleur outil de communication des commerçants », insistait Alexandra Bouthelier, déléguée générale de la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA). « Il y a bien mieux à faire, sur l'impact écologique de la livraison dite du dernier kilomètre ou sur les plateformes e-commerce », complétait  Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France, lors de la conférence de presse.

Pour appuyer et faire partager cette position, une campagne nationale signée CorioLink interpelle parlementaires et grand public, reprenant les codes de la célèbre toile « Ceci n’est pas une pipe » de Magritte. Elle est diffusée par l’ensemble des fédérations et proposée aux réseaux nationaux d’affichage numérique : diffusion déjà programmée sur les 2 000 panneaux d’affichage de Phénix groupe et des buralistes.

Selon les fédérations, cette  proposition est néfaste pour l’attractivité des centres-villes et l’adoption de cette mesure va causer des dégâts collatéraux. D’abord, un impact négatif pour la dynamisation des centres-villes et les plans de revitalisation à plusieurs milliards d’euros engagés par le gouvernement (plan national Action Cœur de ville). Mais aussi par un transfert des budgets des marques annonceurs des supports digitaux en ville et en vitrines vers les médias concurrents (TV, Search et réseaux sociaux) et donc une perte de revenus complémentaires pour les commerçants locaux, en particulier pour le secteur des cafés-restaurants, le plus touché par les fermetures administratives actuelle. Enfin, il s’agit là d’une contradiction avec les incitations à la digitalisation des commerces de proximité (exemple de la région Ile-de-France qui subventionne l’achat des écrans vitrines via ses chèques numériques)… 

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