Celize

La tempête de janvier 2017 a fragilisé la grande rose de la cathédrale de Soissons. Une partie de son réseau de pierre et de ses vitraux a alors chuté à cause des rafales de vent. La rose est actuellement en restauration et, pour valoriser ce chantier, la Conservation Régionale des Monuments Historiques a décidé d’habiller l’échafaudage recouvrant l’emplacement d’un immense trompe-l’œil. Celize est ainsi missionnée pour la création et la réalisation de cet affichage grand format. 

La toile imprimée sur échafaudage offre une forte visibilité aussi la Conservation Régionale des Monuments Historique a voulu saisir cette opportunité pour communiquer de manière créative sur le projet de restauration et l’utiliser comme support pédagogique. Une initiative qui émane de la DRAC Hauts-de-France, maître d’ouvrage de l’opération, assistée de l’agence Olivier Weets, architecte en chef des monuments historiques et maître d’œuvre des travaux de restauration. 

Pour éveiller les passants sur le processus de restauration de la rose, Celize a concçu une reproduction fidèle de la rose d’antan en valorisant le chef-d’œuvre sans oublier le travail de ceux qui seront à l’œuvre pendant de longs mois sur l’échafaudage. 

Pour la réalisation du trompe l’œil de la rose, la conception graphique se veut réaliste et fidèle à l’architecture. L’ensemble des détails complexes est traité graphiquement : corniche, ogive, rayons de la rose. Pour la partie vitrail, c’est une création originale dont la texture et la lumière sont travaillées pour venir sublimer la pierre qui l’encadre. 

Cette rose en trompe l’œil illustre le procédé de restauration du chef d’œuvre. Pour montrer les étapes, la rose est divisée en deux parties majeures : sur une partie des rayons, le réseau de pierre est mis à l’honneur en laissant apparaître l’intérieur de la cathédrale ; sur la seconde partie, l’accent est mis sur l’intensité des couleurs des vitraux et leur singularité. 

La représentation a aussi pour vocation d’informer le public sur les différents acteurs intervenant sur la restauration. Elle exige en effet le savoir-faire d’un ensemble de corps métier : architecte, maître-verrier, serrurier d’art, sculpteur, tailleur de pierre... Des hommes et des femmes qui sont illustrés à l’œuvre sur la reproduction grandeur nature de la rose.