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Confiné mais pas abattu !

DURST France - David Gobert (directeur général)

David Gobert
David Gobert

Paroles de chefs d'entreprise durant le Covid-19

- Comment avez-vous réorganisé votre entreprise depuis le confinement ?

Nous sommes une petite dizaine chez Durst France : les collaborateurs sont en activité partielle, notre responsable technique et notre assistante sont d’astreinte à mi-temps et constituent un point d’entrée toujours disponible pour nos clients. S’il n’est guère envisageable de vendre de machines en ce moment, nous ne pouvons évidemment pas abandonner nos clients qui auraient besoin de pièces détachées, d’encre ou d’assistance, d’où cette organisation ponctuelle a minima. Car si certains clients imprimeurs ont complètement arrêté leurs ateliers, d’autres fonctionnent encore au ralenti. Au niveau de Durst Group, les deux usines (siège de Brixen, site de production de Lienz en Autriche) sont à l’arrêt pour la sécurité des salariés depuis le 16 avril mais une reprise progressive a été décidée depuis le 6 avril pour les pièces détachées et les encres particulièrement pour les secteurs étiquetage et carton ondulé sollicités par des marchés pharmaceutiques et alimentaires qui se maintiennent, voire progressent.

- Commencez-vous à mesurer l'impact financier ?

Durst est un groupe familial à la structure financière très solide. Et en cas de crise, la force de l’actionnariat familial joue à plein et permettra de tenir. Cependant, pour les filiales, comme en France, cette année 2020 sera certainement très difficile. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre avec les dispositifs nationaux disponibles, pour résister en attendant la reprise.  

- Comment préparer la reprise et à quelle échéance ? 

Je suis confiné mais pas abattu… et j’ai à nouveau un peu d’espoir car les chiffres en France, comme en Espagne et en Italie, semblent se stabiliser. Ce qui pourrait signifier que nous avons encore 2 à 3 semaines difficiles avant un possible déconfinement progressif mais il faudra que le gouvernement soit alors extrêmement clair dans sa communication et dans son action. Reprendre le travail, nous n’attendons que cela mais, en tant que dirigeant, je ne peux pas prendre la responsabilité d’envoyer mes salariés travailler, rencontrer des clients sans la certitude qu’ils ne prennent aucun risque pour leur santé et donc celle de leurs proches. Un rebond du virus serait fatal pour notre économie. Quand ce sera possible, nous aurons tous soif de nous retrouver, de partager des moments, des émotions, de participer à des événements sportifs et des manifestations culturelles, de voyager, etc. Je crois donc que l’économie pourrait alors repartir assez rapidement en quelques semaines. Quand viendra ce moment, le monde entrera en résilience. Pour l’économie et pour Durst, l’enjeu sera dans un sens d’avoir une offre dimensionnée pour accompagner le marché et nos clients dans leur reprise et, dans l’autre sens, nous aurons besoin que les clients ne tardent pas à réinvestir. Des décisions au-delà du mois d’octobre seraient synonyme d’une reprise extrêmement ralentie car l’outil de production mondial saturé et ne pourra pas suivre. Nous sommes en contact régulier avec notre filiale Durst en Chine et ce qu’ils nous racontent sur le redémarrage nous insuffle quand même un peu d’optimisme !

Durst est fabricant de machines et équipements pour le grand format. 

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